5 jours de congé seulement ? Drogues sur le CHS

CONGES : seulement 5 jours ?

Entre le 18 février et le 21 mars, nous avons rencontré toutes les équipes soignantes de l’intra-hospitalier adulte, soit 11 unités.

   Partout, la même plainte : « pourquoi n’avons-nous que 5 jours de congés pour les fêtes de Noël ? ».

En effet, aujourd’hui, la règle qui se généralise pour ces congés, c’est 3 CA + 2 R. Au pôle B, la règle dure depuis 2 à 3 ans, mais les agents s’arrangeaient entre eux. En 2018, plus aucun arrangement n’était possible, alors que cela l’était encore au pôle A. Pour 2019, nivellement par le bas : le pôle A va appliquer la même règle. Cette règle devrait même se généraliser aux autres petites vacances (Pâques,…). Quelle autre catégorie de personnel est-elle soumise à cette règle ? Aucune !

Les conséquences :

  • hormis l’été, les soignants des pôles A et B ne pourront plus bénéficier d’une semaine pleine de congés pour partir en vacances
  • sureffectif les dimanches et jours fériés en fin d’année, alors que le reste de l’année, on demande aux agents de poser des jours pour être à l’effectif minimum
  • risque d’explosion des Comptes Epargne Temps

Effectivement, 1 à 3 jours avant, l’encadrement propose aux agents 1 à 2 jours supplémentaires. C’est une astreinte déguisée ! Mais qui peut s’organiser la veille pour le lendemain, pour rendre visite à sa famille éloignée, assurer la garde de ses enfants, réserver des vacances,… ? Avant cette organisation polaire, il n’y a pas si longtemps, tout était organisé entre cadres et agents avec une réelle volonté de dialogue. Quand tout le monde avait posé ses congés et si le service tournait, tout était OK. Si l’on s’apercevait d’un manque d’agents sur certains jours, le dialogue prenait tout son sens et les agents s’arrangeaient sans imposition par la chefferie. A défaut, le cadre tranchait ; c’est son rôle.  Aujourd’hui, on anticipe excessivement des arrêts maladie de dernière minute. On ne raisonne plus sur l’unité, mais sur le pôle, voire l’extra-pôle. Les agents subissent injustement la « double peine » : n’avoir que 5 jours de congé et devoir remplacer ailleurs. Cela génère frustration, démotivation, risque de faire exploser les arrêts de maladie et, par voie de conséquence, d’accentuer le problème.

La CGT a demandé au CTE du 9 avril que chaque agent puisse avoir la possibilité de poser une semaine de congés sur les petites vacances scolaires, comme cela a toujours été le cas.  

    Le directeur a rappelé les 3 règles de base : 

  • « 50 % de l’effectif doit être présent »
  • « Le planning est géré entre gens adultes »
  • « Ce qui peut être satisfait doit l’être dans la justice, dans la limite des besoins du service »

   En conclusion, le directeur demande à la Direction des Soins de rappeler aux assistants de pôle qu’en-dehors de la règle des 50 %, il n’y a jamais eu de note de service limitant à 5 jours les congés des petites vacances scolaires.

Usage et trafic de DROGUES au CHS

Depuis plusieurs mois, des patients se droguent sous nos yeux au sein du CHS. Les soignants sont désemparés. Leur travail de soignant perd tout son sens. La Loi semble ne plus s’appliquer au CHS et les agents sont mis en position de complicité passive. Impuissants, ils ne savent plus quoi faire.

Nous avons demandé la mise en place d’un groupe de travail sur ce sujet devenu critique.

Pour le directeur, le protocole serait clair pour tous les agents, ce qui n’est manifestement pas le cas. La drogue doit être confisquée et envoyée au directeur avec le nom du patient concerné. Pour ce faire, la cafétéria fait appel à l’équipe PMS. Le directeur signale ensuite à la gendarmerie. Il pense qu’un patient vu en train de se droguer doit être renvoyé du CHS. Les médecins ne sont pas unanimes sur le sujet.

   Le directeur accorde la mise en place de ce groupe de travail. Il comprendra 1 médecin, 1 membre de la DSI, 2 infirmiers, 1 cadre, 1 agent de la cafétéria, 1 agent de la PMS et 1 représentant des usagers.

   Nous insistons pour que les participants soient bien des agents de terrain concernés par cette problématique.

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *