La CGT défend la psychiatrie

nouvelle manifestation devant l’ARS de Dijon

   Le 15 novembre, nous étions une 20aine, issus de 4 CHS : Ste Ylie (39), La Chartreuse (21), organisatrice, Auxerre (89) et Sevrey (71). A Sevrey, 11 % du personnel s’était mis en grève.

Nous avons tonitrué devant l’ARS qui ne voulait pas nous recevoir initialement : pétards, banderoles, drapeaux, autocollants sur l’ARS et nos entonnoirs.

Finalement, après intercession des RG, l’ARS (M. DAVIGO) nous a reçus, mais conservant ses réponses pour la semaine qui suivra les élections. Chaque établissement avait envoyé 2 militants en délégation. Nous avons fait état de nos revendications locales et nationales.

 

Ce qu’il faut retenir du discours de l’ARS

 

  • L’ARS dit agir « pour le bien des patients ». Nous avons illustré ironiquement son propos avec les lits de camp de la Chartreuse, le CMP enfants de Champagnole (39) avisé de sa fermeture 3 jours avant, la médecine du travail qui voulait mettre toute une équipe surbookée de la Chartreuse en arrêt de travail, un service d’Auxerre fermé depuis le 21/11 faute de médecins, des effectifs de nuit insuffisants à Sevrey…. Bref, « on va vers des drames pour les patients et les soignants », avons-nous clamé. Avec l’augmentation des heures supplémentaires et des comptes épargne-temps, de la violence et de la précarité, les soignants travaillent plus, sont plus malades et moins payés.

 

  • « la psychiatrie est une discipline médicale ». C’est bien le discours d’A. BUZYN. Nous avons rappelé que si EHPADs, psychiatrie, urgences et maternités crient leur souffrance, c’est justement parce que le facteur humain y est plus important que le somatique.

 

  • Devenir du GHT psy Ste Ylie-Novillars, avec l’arrivée d’un nouveau directeur à Ste Ylie ? Réponse de l’ARS : « on verra ! »

 

  • Devenir de la péréquation ? Intra et bientôt inter-régionale ? Réponse de l’ARS : « les nouveaux critères sont inconnus pour l’instant »

 

  • Hopital de Jour Adules de Paray-le-Monial : dans le projet initial de création par le privé lucratif, qui aurait payé l’inévitable surcoût engendré par ce projet (qui trouve un psychiatre privé, alors qu’on n’en trouve pas dans le public) ? L’ARS esquive plusieurs fois la question, mais rappelle qu’un autre projet associant Sevrey, Mâcon et Dracy est à l’étude. Les usagers auraient payé la facture !

 

  • Refus de l’ARS de comptabiliser nos grévistes depuis plusieurs mois. L’ARS s’en étonne alors que l’agence envoie des mails explicites en ce sens à tous les directeurs d’établissement… Evidente mauvaise foi ! Contrairement au privé, les hôpitaux publics sont tenus d’assurer un service minimum, heureusement d’ailleurs pour les usagers ; tous les agents ne peuvent manifester. Mais le dialogue social n’est qu’une façade. A force de discréditer les syndicats, le gouvernement devra affronter d’autres manifestations populaires…
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