Les 12 heures. Du fantasme… à la réalité !

Pour rappel historique la cgt a toujours été contre les postes en 12 heures.

L’un des arguments pour les 12h serait que l’articulation vie privée/vie professionnelle serait plus « simple » … c’est un leurre ! Plus facile à accepter pour un jeune professionnel sans enfant. Par contre, cela se complique très fortement avec l’avancée dans l’âge et avec les enfants à charge !

Trop souvent les plannings alléchants ne sont pas respectés et les 12 heures peuvent devenir un véritable calvaire : week-end coupés, dimanche de travail supprimé (et donc perte de la prime), changements au pied levé des trames, suppressions des repos… !!!!!

Impacts sur le Travail et sur la Santé

Risque d’erreur et sentiment de culpabilité lié à une baisse de la concentration

pouvant entraîner des conflits entre professionnels et parfois même avec les patients ou leur famille. Il est beaucoup plus difficile de supporter ses collègues, de prendre soin des patients de manière humaine et empathique pendant 12 heures que 8 heures… Naît alors un sentiment de « mal travailler », de ne pas être un « bon » professionnel.

Concernant la santé les conséquences sont impressionnantes :

  • Augmentation des troubles musculo-squelettiques
  • Augmentation des cancers du sein chez la femme
  • Risques majeurs pour la grossesse : avortement spontané, accouchement prématuré, retard de croissance intra-utérine
  • Augmentation des risques cardio-vasculaires, prise de poids et risque d’hypertension artérielle
  • Augmentation des accidents de travail et d’arrêts de travail liés à une diminution des performances cognitives
  • Augmentation des troubles du sommeil et de la somnolence
  • Augmentation des risques psycho-sociaux : stress, dépression et tension dans les équipes
  • Augmentation des addictions (alcool, toxiques…)

En jouant sur le professionnalisme et la culpabilité, on contraint les agents à des semaines de travail infernales pour combler les absences des collègues malades ou épuisés.

Les rythmes de travail de plus en plus dégradés imposent aux travailleurs d’arriver 20 minutes plus tôt et partir le soir un peu plus tard, d’écouter, voire de supprimer les pauses déjeuner. Et les temps de déshabillage qui n’existent plus… Tout cela, c’est du travail gratuit !!!

Et la prévention ? Aux oubliettes ?

Une enquête nationale de la DGOS menée par la médecine du travail a démontré les méfaits du travail en 12 heures, mais aucune mesure n’est prise. S’installe un déni complet de la direction face aux difficultés rencontrées par les équipes travaillant en 12 heures. Aucune mesure de prévention des risques n’est mise en place.

Les directions promettent que les 12 heures seront mises en place de manière expérimentale, mais il est très difficile de revenir en arrière. Et lorsqu’un travailleur manifeste un refus ou des difficultés pour ce rythme de travail, les directions invitent « cordialement » à changer de service …

Le travail en 12 heures va de pair avec le désinvestissement vis-à-vis de l’institution. On assiste à une véritable casse du collectif. Les transmissions sont devenues ciblées ce qui ne laisse pas place aux échanges ; nous sommes d’ailleurs poussés à ne pas échanger.

 

Par ailleurs, la CGT se réserve la possibilité de saisir la juridiction adéquate, en cas de mise en place irrégulière ou non motivée d’une organisation de travail en 12 heures.

 

Plutôt que de travailler 35 heures, à raison de 3 jours de 12 heures/semaine, la CGT revendique la semaine de 4 jours à 32 heures

Plus unis que jamais nous nous battrons pour l’obtenir

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