Alerte rouge pour la psychiatrie
Nous demandons un plan d’urgence pour la psychiatrie
Partout, en Bourgogne et Franche-Comté, des unités ferment faute de personnels (médecins, infirmiers, psychologues, …). Ainsi, 15 % des lits ont été fermés cet été. A Dijon, des lits de camp sont à nouveau installés dans les pavillons pour pouvoir accueillir des patients. Les agents manquants sont remplacés par du personnel moins qualifié. Les listes d’attente en consultation dans les CMP augmentent toujours. Faute de soins, l’état de ces patients se détériore, ce qui embolise encore les services d’hospitalisation.
La désectorisation et les fusions d’établissement éloignent toujours plus les soins du domicile des patients.
Faute de personnel, les agents sont contraints à des heures supplémentaires de plus en plus nombreuses et épuisantes. Le turn over et les remplacements nécessaires dans les unités en difficulté obligent à un fonctionnement dit en mode dégradé, entravant la nécessaire collaboration des équipes pluridisciplinaires.
Dans ce contexte, les tensions se développent. Les agents se font agresser de plus en plus souvent. Nombreux sont ceux qui pleurent sur leur lieu de travail, sans compter les mesures disciplinaires qui pleuvent.
Et pourtant, le budget de la Sécurité Sociale, notre bien commun, est encore une fois prévu sous l’inflation et prévoit de nouvelles économies, alors que le prix du gaz (sans bouclier tarifaire pour les hôpitaux) et des reconstructions prévues explose.
La réforme du financement de la psychiatrie accentue encore la pression sur les personnels, puisqu’une grande partie du budget sera liée à « l’activité ». Donc, plus de travail encore pour un budget constant au détriment des personnels épuisés.
La Commission Régionale, réunie au CHU de Dijon ce 20 octobre, alerte la population qui est la première pénalisée par cette détérioration des hôpitaux psychiatriques et demande un plan d’urgence pour la psychiatrie.