Face au tollé qu’elle a soulevé, la direction a abandonné l’idée de sous-titrer le nouveau logo EPSM 71, avec ses « valeurs », dont surtout « l’excellence ». La CGT avait proposé les valeurs : « accueil, humanité, prendre soin ».
Le sujet est revenu dans le Projet d’Etablissement (projet de gouvernance et management) sous la forme d’une charte des valeurs, à faire signer par les agents dont l’engagement aurait été pris en compte dans l’évaluation annuelle. Nous avons obtenu que cela ne soit pris en compte que lors du recrutement.
Que veut dire concrètement l’excellence ?
- Les pressions sur l’encadrement à tous ses niveaux, le poussant au bord du burn out ou au départ précipité ?
- Les injonctions paradoxales le matin pour l’après-midi ?
- Des tâches demandées et finalement non utilisées ?
- Le cumul des dossiers à traiter sans délai ?
- La réorganisation des services DRH devenus théoriquement polyvalents et mis en difficulté par le cumul des dossiers, qui contraint les agents à patienter souvent des mois sans réponse (chronos, retraite, …) ?
- Des mensonges aux agents de la MAS quand il leur est dit que les représentants du personnel auraient validé un mode dégradé en 12 heures ?
- Des mensonges au CSE quand la direction affirme que le déménagement de Samenta fait suite à une demande du F3SCT ?
- Ne plus « perdre son temps » à parler avec un patient sur un temps informel ?
Certes, la direction œuvre activement pour recruter médecins, infirmiers et psychologues avec les moyens du bord. Pour autant, cela ne justifie pas certaines dérives
La CGT est vent debout contre le management pathogène qui tente de s’infiltrer dans notre « EPSM 71 », comme on peut le lire dans le manuel de survie au management, disponible au local CGT.
« L’excellence » tant vantée, c’est surtout pour l’ARS et le gouvernement la performance économique (le moindre coût, la réduction des lits), la satisfaction des « indicateurs » (comme le périmètre abdominal, bien connu comme révélateur principal de la santé mentale), le nombre d’« actes », la quantité de la file active, le bon codage informatique, l’application exclusive des méthodes thérapeutiques recommandées par l’HAS, …
Et, pour y parvenir, le gouvernement met le personnel au pas : retraite plus tardive, pas de « temps perdu » dans le travail informel, soigner plus de patients sur un temps plus réduit, plus d’« actes » (passages à l’acte ?), au mépris du temps de réflexion clinique qui nous manque de plus en plus (où en sont les Analyses Psychologiques de la Pratique négociées de haute lutte dans le Ségur 2 ?).
Nous invitons tous les agents à venir nous rencontrer pour dénoncer ces agissements qui insultent l’humanité de tous les agents, quel que soit leur niveau hiérarchique, et des patients.
A télécharger sur excellence et humanisme à l’EPSM 71