Voici le courrier envoyé à la Présidente de la CME :
« Madame La Présidente de la CME,
Nous voulions vous alerter sur une dérive concernant les budgets des activités thérapeutiques sur l’ensemble de l’établissement, aussi bien sur les unités intra qu’extra hospitalières.
En effet, il nous a été signalé de la part de très nombreux soignants et cadres que des bons d’achats, préalablement validés et signés par le cadre et le cadre de pôle, ont été bloqués et/ou refusés par les services économiques et financiers.
Ces médiations thérapeutiques sont en place depuis de nombreuses années et leur bon fonctionnement n’a jamais autant été remis en question.
Nous souhaiterions votre soutien pour faire comprendre à cette nouvelle Direction, l’importance de ces médiations dans la prise en soins de nos patients, qui pourrait s’apparenter au caractère vital d’une perfusion en MCO.
L’ensemble du personnel soignant, jusqu’au cadre de pôle, ne comprend pas cette volonté d’ingérence dans le soin, qui remet de surcroît en cause, la nature même de la prescription médicale.
Les budgets destinés à ces activités thérapeutiques sont définis chaque année et répartis dans chaque service. Ceux-ci ne peuvent pas être dépassés, ce qui nous questionne d’autant plus sur ces blocages, si ce n’est pour « contrôler » le travail des soignants.
Est-ce aux services économiques et financiers de définir ce qui est thérapeutique ou non ?
Au vue du climat et de l’ambiance actuels sur le CHS, cette dérive ne fait qu’aggraver la démotivation des soignants et le risque d’abandon de ces médiations, au détriment une fois de plus des patients.
Certains que nous partageons les mêmes valeurs concernant la qualité des soins, nous comptons sur votre engagement, Madame La Présidente, et celui de la CME. »