« Le droit de grève est un droit constitutionnel »
Le 5 décembre, près de 30 % des agents du CHS sont en grève pour défendre les retraites. A Chalon, 6.000 manifestants (1,5 million en France) défilent, dont de nombreux agents du personnel qui venaient à leur 1ère manifestation.
Au CHS, des agents en formation se déclarent grévistes, mais certains membres de l’encadrement menacent de les assigner dans les pavillons ou de mettre fin à leur formation. Il faut l’intervention de la CGT, puis de la DRH, pour mettre fin à ces menaces illégales, en rappelant que ces agents ne sont « ni assignés, ni assignables » et que « tout agent prévu au planning en formation continue qui fait usage de son droit de grève ne peut nullement en être empêché ni dissuadé ».
Le mardi 10 décembre, la CGT et FO appellent à la grève nationale. Dès le vendredi précédent, la DRH nous avise qu’elle ne pourra pas assigner les agents, au motif que le préavis de grève de 5 jours n’est pas respecté !!! Ce préavis national date pourtant du 28 novembre, soit un délai de 8 jours francs.
Quant au protocole local, « en l’absence de réponse dans le délai » pour relayer la grève, il prévoit que « l’élaboration des assignations doit être engagée ».
Et pourtant, dès 6 H du matin, ce mardi, la direction reconnaissait la grève puisque, contrairement à ses indications sur le portail du CHS, tous les agents ont été assignés (séquestrés ?), bien au-delà du service minimum.
Pour rappel, le protocole de grève ne cadre pas la loi. C’est la loi qui cadre le protocole.
Le même jour, le Comité Technique d’Etablissement (CTE) est maintenu, alors que le protocole prévoit l’annulation des instances en cas de grève. Les représentants de la CGT refusent de siéger, comptant sur un report règlementaire dans les 10 jours pour aborder les revendications du personnel, en particulier les ASH, le service de nuit, Topaze et Bécarre, ainsi que des modifications du protocole de grève.
Nous regrettons vivement que les représentants locaux FO n’aient pas suivi l’appel national de leur propre syndicat qui manifestait à Chalon, qu’ils aient siégé, et qu’ils n’aient pas demandé le report du CTE.
Le protocole local de grève est le fruit d’une négociation entre les syndicats et la direction. Nous exigeons qu’il soit respecté.