Les annonces sont claires pour la Police, les Sapeurs-Pompiers maintien de la possibilité d’un départ anticipé 5 ans avant l’âge d’ouverture des droits pour la reconnaissance de la pénibilité de leur travail et ce n’est que normal.
Par contre, pour les hospitaliers et notamment la filière soins la catégorie active est remise en cause pour le corps des aides-soignantes (AS, ASH, AMP, Auxi-PU…)
Quelles conséquences ?
La catégorie active en reconnaissance de la pénibilité permet aux aides-soignantes de pouvoir bénéficier d’un départ anticipé à la retraite à partir de 57 ans (avant 55 ans) donc 5 ans avant l’âge d’ouverture des droits à retraite.
Ce départ anticipé n’est pas une véritable reconnaissance car celles qui choisissent de partir à 57 ans voient le montant de leur pension amputé de 5 ans.
Un dispositif, pour la catégorie active, est mis en place pour atténuer cette perte d’argent c’est ce que l’on appelle la majoration de durée d’assurance de 1an tous les 10 ans.
Le compte pénibilité voulu par le gouvernement permettra aux agents un départ anticipé uniquement 2 ans avant. Cela correspond avec l’allongement prévu de la durée du travail et un âge pivot (pour ne pas avoir de décote) à 64 ans, cela voudrait dire, au mieux un départ anticipé à 62 ans.
C’est inacceptable quand on connaît les conditions de travail déplorables dans nos hôpitaux et EHPAD, c’est une régression.
Déjà pour les infirmières, le chantage effectué en reconnaissance de la qualification (passage de la catégorie B à la Catégorie A) en supprimant le départ anticipé, est un scandale! La pénibilité du travail n’existe – t’elle plus parce que les infirmières sont passées en catégorie A, foutaise!!!
Notre ministre, Madame Buzyn, qui est aux manettes pour cette réforme des retraites, cautionne le compte pénibilité au détriment de la catégorie active (départ anticipé à la retraite 5 ans avant), alors que l’hôpital public, les EHPAD sont en difficulté pour recruter aides-soignantes et infirmières tant les conditions de travail sont pénibles et les salaires minables. Cela montre l’absence totale de considération qu’accorde Agnès BUZYN aux professionnelles de son ministère !!!!
Il est grand temps que la filière SOINS du Public et du Privé se reprenne en main, exige le maintien de la catégorie active (ou la création de celle-ci ou elle n’existe pas) avec un réel départ anticipé en retraite à 55 ans à taux plein.
Au lieu d’aller vers un compte pénibilité pour toute qui est une régression, exigeons le mieux pour toutes. Plus possible de se laisser exploiter! Dans nos hôpitaux c’est explosif il faut continuer à se battre !
NI CONNES, NI NONNES, NI BONNES