RENCONTRES NATIONALES DE PSYCHIATRIE : les conclusions

Nos rencontres nationales de la psychiatrie s’achèvent, mais je n’ai aucun doute pas que ce soit un début, une ouverture plutôt qu’une fin. Je pense que cela a été l’occasion, pour vous comme pour nous, de vous ressourcer grâce aux différents intervenants que nous avons rencontrés, grâce aux débats et aux échanges que nous avons pu avoir ensemble.

Cette réflexion va nourrir les travaux de la Commission Nationale de la Psychiatrie.

Au cours des derniers mois, le nombre des régions siégeant à la CNP n’a cessé d’augmenter. Je vous rappelle que la CNP s’appuie sur le travail des CRP. Elle se réunit 5 fois par an sur une journée et demie et n’a pas de permanent. Dans ce temps, il faut intégrer l’actualité et les particularités de chaque région. Produire des documents consensuels et proposer des actions répondant aux attentes de tous.

Alors, dans la continuité du 26 septembre, oui nous avons la volonté d’initier une action, je vous en ai parlé en introduction. Oui, nous aurions voulu la faire au printemps, mais il y a eu nos rencontres et la superposition des appels, la nécessité de rester lisible pour les camarades, bref beaucoup trop de paramètres…..

Par ailleurs, c’est vrai nous avons été à nouveau contraints de faire le constat d’une aggravation terrible de la situation de la psychiatrie.

Nos différents intervenants sont revenus sur ce constat le plus souvent sous l’angle professionnel, mais aussi à de nombreuses reprises en lui donnant toute sa dimension socio/politique. Au nom de la CNP, je les remercie pour la qualité de leurs interventions.

Je tiens aussi à vous remercier toutes et tous pour votre implication dans les différents ateliers, les retours que nous avons faits ce matin feront l’objet d’une restitution écrite.

Alors comment résister, comment s’opposer, comment lutter. Et bien au terme de ces journées, la CNP sort renforcée et confortée dans ses orientations.

Cela se traduit par un travail de fond en direction des syndicats mais aussi des structures fédérales, et en l’occurrence pour les semaines à venir de vous faire un retour le plus constructif possible de ces rencontres.

Cela se traduira aussi par une proposition d’action spécifique à la psychiatrie dont nous devons déterminer la forme et la caler dans un agenda social qui s’annonce chargé. Cependant nous nous nourrirons aussi de vos initiatives….

Notre but étant de créer les conditions en élargissant le débat et en tissant des liens, pour pouvoir initier une large réflexion citoyenne dans le cadre d’états généraux afin de peser pour une réorientation plus humaniste de la psychiatrie et de notre société.

Alors c’est vrai, la situation n’est très favorable, et le fond de l’air n’est pas rouge comme on l’a entendu, mais j’ai ressenti, quand même, de multiples lueurs d’espoir, de multiples envies d’espoir dans nos différents échanges.

 

Et quelle manif camarades, la psy unie derrière une banderole et sous des entonnoirs, ça faisait longtemps !!!!!!

Quelles solutions, au cours de ces rencontres. Nous sommes passés des micro-solutions aux propositions de blocage administratif. Toutes les solutions sont bonnes quand elles sont portées par la base et syndicalement balisées.

Toutes nos luttes laissent des traces, peut-être peu visibles sur le coup, mais tout cela ancre nos revendications. Effectivement, nous n’avons pas, pour l’instant, pu inverser la tendance mais il apparait néanmoins évident que les revendications que nous portons seuls depuis des mois, depuis des années, sont de plus en plus partagées grâce à nos luttes et à notre opiniâtreté.

Alors des solutions je suis convaincu, il y en a. Nous allons en trouver. Cependant, il me semble important de ne pas oublier que notre seule force, c’est nous, notre capacité de mise en commun, notre désir de comprendre et notre volonté d’avancer.

Le collectif est la seule réponse fasse à ce rouleau compresseur, qui plus est, lorsque cela se traduit par des attaques individuelles.

Vous pouvez donc compter sur la CNP pour jouer son rôle d’appui fédéral, pour porter au sein de la fédération les revendications spécifiques à la psy grâce à votre travail, parmi lesquels on retrouve évidement :

  • La défense d’un grand service public de psychiatrie, répondant aux besoins des citoyens et ancré sur les valeurs solidaires de la sécu
  • L’arrêt de la politique d’austérité qui détruit nos conditions de travail
  • Une formation répondant à la spécifié de nos prises en charge.

 

Et tout cela parce que c’est bien l’essentiel pour offrir une réponse digne, humaniste, créative, vivante à la souffrance de nos patients qui,
eux, ne peuvent pas se défendre.

Voilà ensemble tout est possible, merci encore à vous.

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